A travers la vitre chauffée par le soleil,
Un instant de chaleur caresse son épaule,
Les yeux fermés, l’enfant respire en sommeil
Et oublie le temps d’un soupir léger sa geôle.
Il paresse, rêvasse, s’attarde dehors
Comme aspiré par le souvenir étourdi
Des moments joyeux au grand air de paradis
Auxquels il s’abandonne toujours et encore
Une sonnerie sort de sa torpeur insolente
L’élève qui dans sa bulle s’apparente
A un oiseau en cage, soumis mais libre
Les portes des cages s’ouvrent, jettent et livrent
Dans les couloirs endormis une volée d’enfants
Que Septembre ramène aux leçons des grands
©Evy Godey-Lassalle, 10/09/2018